Les 3 difficultés de la prise de rendez-vous B to B par téléphone

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Quand on prospecte, c’est un parcours d’obstacle. On a même l’impression que son prospect s’est entrainé spécialement pour décourager définitivement tout intrus. Dans cet article je catégorise les difficultés en 3 principales, et surtout, je vous dévoile une règle essentielle…

Commençons par la règle essentielle :

Au téléphone, on ne vend qu’un rendez-vous.

Ne cherchez pas à faire mieux. Surtout en B2B. Et une fois l’objectif atteint, on confirme, on remercie et surtout, comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédent, on ne survend pas.

Difficulté n°1 : Celui qui appelle ne connait pas la personne qui l’intéresse

Cette difficulté est facile à contourner, car il suffit de demander. Ne faites pas votre timide, et demandez à l’assistante. Dans 3/4 des cas il suffit de dire :

  • « Bonjour ici Julien Bonnot, de la société Trucmuche. Comment s’appelle le Responsable Commercial s’il vous plait ? »
  • « Monsieur Jean Dupont »
  • « Très bien ; pourriez-vous me passer Jean Dupont s’il vous plait ? »

Essayez, cela marche vraiment très bien (pas tout le temps, mais très bien). Vous pouvez aussi expliquer que vous avez une plaquette à envoyer au Responsable Marketing (ou autre, suivant votre cible). Et vous désirez connaître son adresse : il y a de bonne chance qu’on vous donne son nom. Idem avec un mail.

Vous avez un atout sérieux pour la suite : vous connaissez le nom. Si ce monsieur est occupé, il sera facile de rappeler et de demander aimablement à parler à Monsieur Jean Dupont (comme si on le connaissait…)

Vous pouvez aussi tenter la technique redoutable du « conseil » si vous êtes plus diplomate :

« Bonjour, ma société souhaite engager un partenariat avec la vôtre. Qui me conseillez-vous de contacter pour parler d’informatique ? »

Difficulté n°2 : le barrage

Consignes strictes, filtrage, pas de désorganisation, pas de dérangement pendant le travail… Retenez ce conseil :

Les questions posées par l’assistante ne sont pas des obstacles, mais elles peuvent le devenir suivant vos réponses.

Alors voici quelques réponses qui conviennent bien :

« C’est à quel sujet ? »

Surtout ne vous impatientez pas. Comprenez plutôt ce que cherche à savoir votre interlocutrice. Elle a reçu des consignes, elle doit les appliquer. Elle doit rapidement savoir si vous êtes un opportun ou pas. Elle se met en situation d’avoir à vous rendre compte de la position que prendra son patron à ce sujet. Alors, où est la difficulté, le handicap ?

Il faut l’informer, car c’est ainsi qu’on lui accorde toute notre considération.

Faites de la secrétaire votre alliée

Sans que cela soit trop visible, vous pouvez mêler un peu de termes techniques par-ci par-là, ce qui provoquera un « Je vois… » avant de vous passer son supérieur. Attention, n’abusez pas, elles connaissant la technique…

Difficulté n°3 : les objections mal traitées

Voici les principales objections que l’on rencontre en prospection téléphonique. Essayez comme toujours de retenir l’esprit plutôt que d’apprendre les réponses par coeur.

« Il est absent » (en conférence, au téléphone…)

Est-ce réel ? Est-ce une défense ?

Il faut toujours partir du principe que c’est vrai :

« Oui d’accord. Pourriez-vous me dire quand il sera disponible ? »

Ainsi le rappel est facile :

« Vous m’aviez dit de rappeler en fin de journée. Est-il disponible ? »

Tenez vous bien à rappeler. Dans une campagne d’appels de prospection, il est classique d’avoir :

  • Sur les premiers appels, 60% à « rappeler » (et oui, les gens travaillent)
  • Par contre sur les rappels, 50% d’interlocuteurs au bout du fil.

C’est pourquoi il ne faut jamais se décourager quand vous tenez vos statistiques : elles vont s’améliorer au fur et à mesure que vous « rappelez ».

Attention exception ! Quand une secrétaire vous annonce rapidement qu’il est préférable de rappeler vers 18h30, c’est qu’elle finit son service à 18h. Ce qui peut aussi se traduire que si une assistante fait trop de zèle en bloquant systématiquement tout appel (cela arrive), vous pouvez tenter d’appeler en dehors des heures de bureau pour tomber directement sur votre interlocuteur.

« ça ne m’intéresse pas »

Avec les variantes sympathiques : « Je n’ai besoin de rien », « Nous avons déjà des fournisseurs », « Je n’ai pas le temps », etc…

Bref, un refus d’engager le dialogue. De manière générale, il faut s’étonner d’un tel refus, sans créer de situation d’affrontement, ce qui conduit à l’échec.

« Je comprends tout à fait. Dans ce cas, pourriez-vous me dire qui je dois contacter ? »

Attention ! Il y a un type de réponse à éviter :

« Qu’est-ce qui ne vous intéresse pas ? »

Sous prétexte que cette question permet d’engager un dialogue et de rebondir, elle a été utilisée abondamment par les centres d’appels bas de gamme et peut donc énerver.

« Je n’ai besoin de rien »

Comme toute objection (on y reviendra), on va l’amortir avant de la contrer :

« Je comprends tout à fait qu’actuellement vous n’êtes pas acheteur. Pourriez-vous me préciser à quel moment vous réfléchirez à vos achats pour l’année prochaine, de façon à établir un contact utile ? »

Toute entreprise vivant de ses clients et fournisseurs, le « Je n’ai besoin de rien » est dramatique. Espérons tous pour ce client que c’est momentané. Je n’aime vraiment pas cette objection car elle me donne l’image d’un client englué dans l’immobilisme, qui ne recherche pas de nouveaux fournisseurs, de nouvelles innovations, et qui va me faire perdre du temps car il m’oblige à le rappeler probablement dans plusieurs mois…

« Nous avons déjà nos fournisseurs » (et nous en sommes ravis)

J’adore cette phrase dans la bouche d’un client, mais seulement quand je fais déjà parti de ses fournisseurs…

« Il est évident que vous n’avez pas attendu mon appel pour trouver des fournisseurs. Et d’excellents fournisseurs si je vous entends bien, dont vous appréciez la collaboration. Cependant, nous avons 2 points sur lesquels nous sommes imbattables »…

« Je n’ai pas le temps » (ou « ce n’est pas le moment »)

Pas le temps, pas le moment. Ok, mais plus tard ?

« Je me doute bien que vos fonctions sont une importante charge de travail. A quel moment me conseillez-vous de vous appeler ? »

« Envoyez-moi une documentation »

Un grand classique. Envoyer une documentation est inutile, il n’en veut pas. Vous pouvez neutraliser cette objection en envoyant une lettre (un mail) de prospection avant votre appel (ce qui facilite aussi le passage du barrage secrétaire).

Après, faites votre choix suivant votre humeur :

  • « Nous n’avons pas de documentation » (et après il faut rebondir)
  • « Je peux vous assurer un rendez-vous succinct qui vous prendra le même temps que de lire notre plaquette »
  • « D’accord, mais je vous l’apporte et vous la commente ! »
  • « Notre documentation est institutionnelle et vous ennuierait. Dans le cas de votre société, il faudrait plutôt parler de la gestion des flux tendus et c’est justement ce que je vous propose. »

Ca y est ! Vous avez franchi tous les obstacles : votre interlocuteur vous écoute… Le déroulement de votre argumentaire doit être travaillé, précis et suit une logique bien définie. Ce sera l’objet d’un autre article !